Semaines décisives pour l’AVS

Paul Rechsteiner, président de l’USS met en garde : « Ne nous laissons pas berner! »

Les vacances arrivent à leur fin, la campagne sur Prévoyance vieillesse 2020 est lancée. L’issue de la votation reste ouverte.

Les syndicats s’engagent avec toutes les autres organisations de salarié(e)s pour un double Oui. Cet engagement uni est indispensable parce que les citoyens et les citoyennes se voient confrontés à une grande confusion.

Les adversaires eux-mêmes ne contestent pas que l’AVS a besoin de recettes supplémentaires. Mais au lieu d’accepter le modeste financement additionnel par le biais de la TVA, ils soutiennent le Non dans le but d’enfin posséder un levier qui leur permette de réduire les prestations, ce pour quoi ils n’ont pas encore réussi à trouver de majorité.

La politique de l’endettement est toxique pour les assurances sociales. Nous l’avons amèrement constaté avec l’assurance-invalidité. La solidité du financement de l’AVS n’est comparable à aucune autre. Ce fût le cas jusqu’à maintenant. Nous versons les mêmes cotisations salariales depuis 1975, alors que le nombre de retraité(e)s a plus que doublé depuis. Une seule fois, il y a 20 ans, il a fallu ajouter un point de TVA.

Et maintenant, il faut à nouveau 0,6% de TVA. Il ne sera plus jamais possible de financer l’AVS à un coût aussi avantageux. Notre portemonnaie ne sentira d’ailleurs pas la moitié de cette augmentation, 0,3%, puisque nous la payons déjà aujourd’hui. Si le Non l’emporte, ce 0,3% est perdu pour l’AVS. Il s’agit de plus d’un milliard de francs.

L’avenir de l‘AVS n‘est assuré que si l’autre partie du projet obtient aussi la majorité du peuple : la révision conjointe de l’AVS et de la loi sur la prévoyance professionnelle obligatoire, donc la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020.

Le relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans est douloureux pour plus d’une personne. C’est compréhensible. Toutefois, en fin de compte, quand on prend tout en considération, le projet est clairement positif. Pour la première fois depuis des décennies, les rentes AVS seront à nouveau améliorées : 840 francs par an pour les personnes vivant seules et plus de 2700 francs pour la majorité des couples. Ce sont des améliorations qui se ressentent dans le budget des ménages à revenus modestes. N’oublions pas non plus les améliorations qu’apporte la réforme aux personnes qui travaillent à temps partiel et aux salarié(e)s âgés.

Les prochaines six semaines sont déterminantes pour l’avenir de nos retraites. Et montreront la voie quant à l’avenir de l’AVS, cette pièce maîtresse de l’Etat social suisse. Nous avons tout en main pour pouvoir gagner cette votation. Contre ceux qui veulent nous berner en montant les jeunes contre les vieux.

Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale suisse

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La « Prévoyance vieillesse 2020 » nous donne l’occasion unique de garantir nos rentes et de renforcer enfin l’AVS de façon significative. Alors votez deux fois OUI le 24 septembre et soutenez notre campagne de votation!