Bidouillage pour appâter le client

Bidouillage pour appâter le client

Et maintenant, c’est Comparis qui s’immisce dans la votation sur Prévoyance vieillesse 2020 avec son propre simulateur. Ce dernier se trouvant sur la rubrique « Pilier 3a », Comparis se démasque ainsi lui-même. Comme pour l’UBS est ses « études » ou le Vermögenszentrum avec ses publications, ce simulateur a pour but de dénigrer Prévoyance vieillesse 2020. Cela, pour que les gens, craignant pour leur prévoyance vieillesse, organisent plus leur prévoyance au plan privé. Comparis n’a aucun intérêt à ce que le financement de l’AVS soit solide. Bien au contraire, il est intéressé aux offres multiples du pilier 3a qu’ils peuvent comparer et proposer. Une assurance populaire forte n’est pas intéressante pour un service de comparaisons qui vit de provisions.

Le simulateur de votation de Comparis débouche dans de très nombreux cas sur un résultat négatif. Ce qui est sciemment voulu. En effet, il travaille avec des hypothèses malhonnêtes. Il a été mis au point par l’Institut für Finanzwissenschaft, Finanzrecht Law and Economics de l’Université de Saint-Gall, un centre de recherche de la haute finance qui ne peut faire valoir aucune expertise en matière de droit des assurances sociales.

Les trucs auxquels recourt ce simulateur sont facilement repérables :

  • Les rentes AVS, y compris le supplément de 70 francs, ne sont pas adaptées au renchérissement et à l’évolution des prix pendant leur perception. Le simulateur les gèle pendant 20 ans. Cela, alors que la loi prévoit un droit à l’adaptation des rentes AVS. Par contre, le simulateur fait relever les cotisations versées à l’AVS avec l’augmentation de la masse salariale.
  • Comparis table sur une hausse de 0,6 % de la charge de la TVA, alors que cette dernière n’augmentera qu’en 2020 de 8 à 8,3 % en raison de la prévoyance vieillesse et que l’autre 0,3 % supplémentaire de TVA ne représentera pas une charge pour la population. De fait, le 0,3 % qui sera versé à l’AI jusqu’à fin 2017 profitera ensuite à l’AVS. Penser qu’en cas de Non à Prévoyance vieillesse 2020, ce 0,3 % sera reversé à la population est une interprétation erronée. Au contraire, les marges des entreprises augmenteront.
  • L’amélioration des rentes de l’AVS et du 2e pilier est additionnée, mais seulement pour une espérance de vie de 20 ans. Les mêmes milieux qui font de l’augmentation de l’espérance de vie une menace basent leurs calculs sur des données dépassées…
  • L’état civil n’est pas pris en considération, alors qu’à la retraite, 70 % des gens sont mariés et profiteraient du relèvement du plafond des rentes de couple.
  • Le simulateur ne dit absolument rien du fait que les adaptations dans la prévoyance professionnelle ont aussi des effets sur les assuré(e)s dans les plans surobligatoires. Comme par exemple en ce qui concerne le salaire assuré.
  • Les résultats pour les femmes sont systématiquement négatifs. Cela, parce que le simulateur prend en compte la rente AVS perdue pendant une année et ajoute une année supplémentaire de cotisation. Dans Prévoyance vieillesse 2020, les femmes supportent dans les faits une charge importante en matière de financement. Que précisément l’Université de Saint-Gall, qui s’engage pour le relèvement à 70 ans de l’âge de la retraite, cloue au pilori les pertes en matière de rente des femmes est peu crédible. Si cette université devait introduire ses propres plans dans un tel simulateur, les pertes seraient démultipliées.

En Suisse, la prévoyance vieillesse, c’est malheureusement aussi des affaires. Comparis est aussi de la partie. Seule une AVS forte et au financement solide nous permettra d’endiguer cet affairisme. Le 24 septembre, il s’agira de glisser 2 Oui dans les urnes.

Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l’USS, responsable du dossier de la prévoyance vieillesse

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Un compromis après 17 ans de blocage!

Un compromis après 17 ans de blocage!

Ruth Dreifuss a quitté le Conseil fédéral fin 2002. C’était il y a 15 ans. Elle avait élaboré le « message sur la 11e révision de l’AVS ». Lorsque le Conseil fédéral envisage une telle révision, il le fait au moyen d’un « message » adressé au Parlement. Cette révision est restée en suspens jusqu’à aujourd’hui.

Le successeur de Ruth Dreifuss fut Pascal Couchepin. Il changea expressément du Département fédéral de l’économie (DFE) à celui de l’intérieur (DFI), avec pour objectif de mettre enfin en place une politique sociale de droite, après Ruth Dreifuss la « rouge ». Il reprit le dossier de l’AVS et modifia le projet de sa prédécesseure. Comme il l’avait annoncé, il fixa de nouveaux objectifs. Alors que le Conseil national et le Conseil des États approuvait sa version, le PS et les syndicats lançaient le référendum. Ils gagnèrent significativement la votation avec le double des voix. Pascal Couchepin menaça encore d’élever l’âge de la retraite à 67 ans, déconcertant ainsi la population.

Le Valaisan était un conseiller fédéral fort. Son échec dans l’AVS lui enleva le goût de la politique sociale. En 2009, il transmit ce dossier non réglé à son successeur, Didier Burkhalter. Il se mit rapidement au travail afin de massacrer encore un peu le concept de Pascal Couchepin.Cette tentative rencontra l’insuccès escompté. « L’alliance contre nature » de l’UDC et du PS la coula déjà au Conseil national. Pour l’UDC, les amendements n’allaient pas assez loin – pour le PS, beaucoup trop. De cette manière, le second projet fut également abandonné.

Didier Burkhalter leva le pied. Lorsque Micheline Calmy-Rey quitta ses fonctions de conseillère fédérale en 2011, il reprit le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) après seulement deux petites années au DFI. Cela signifia par la même occasion la fin de la politique PLR en matière l’AVS. Alain Berset entreprit de présenter enfin une réforme capable d’obtenir la majorité. Entre-temps, le problème s’était aggravé. Nous vivons plus vieux et percevons en conséquence des rentes AVS plus longtemps. L’AVS a besoin de plus d’argent, d’un nouveau financement dès 2020. Par la même occasion, le second pilier, la prévoyance professionnelle, est en danger. La politique d’intérêts faibles de la Banque nationale réduit les revenus d’intérêts des caisses de pension. Alain Berset a, en accord avec le Conseil fédéral, proposé une révision liée de l’AVS et des caisses de pension.

La majorité du PDC et du PS au Conseil des États a écrit ainsi l’Histoire. Elle a pu conclure un bon compromis avec trois ou quatre libéraux. Au national, elle est parvenue à surmonter l’obstacle UDC-PLR en obtenant la majorité à exactement une voix près. Après 17 ans de blocage politique, nous voterons enfin sur cette question le 24 septembre.

La « Prévoyance vieillesse 2020 » sera combattue le plus âprement par le PLR, economiesuisse et l’Union patronale suisse. L’UDC vota au Parlement contre, mais a peur de sa base. L’Union suisse des paysans s’est prononcée en faveur du OUI. Les salarié-e-s qui soutiennent l’UDC pour leur politique migratoire et européenne votent pour une AVS renforcée financièrement. C’est pourquoi les dirigeants du parti ne disent non que du bout des lèvres. Le PDC et les partis du centre soutiennent le compromis de l’AVS, tout comme le PS, les syndicats, l’association suisse des employés de commerce et des unions patronales romandes.

Conclusion : après 17 années de statu quo, les modérés du pays se mettent en mouvement et disent OUI à la Prévoyance vieillesse 2020. Il en est grand temps.

Helmut Hubacher, ancien président du PS Suisse

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«Cette réforme est équilibrée et nécessaire»

«Cette réforme est équilibrée et nécessaire»

La conseillère aux Etats genevoise Liliane Maury Pasquier explique pourquoi, en tant que femme de gauche, elle défend la réforme des retraites. Parce qu’elle améliore la situation de beaucoup de femmes travaillant à temps partiel et celle des bas revenus. Et parce qu’elle renforce le 1er pilier dans lequel les femmes sont gagnantes.

Interview d’Anne Rubin, service de la communication de l’USS

Pourquoi, en tant que femme socialiste, vous engagez-vous pour Prévoyance Vieillesse 2020 qui prévoit de faire travailler les femmes un an de plus ?

Précisément parce qu’elle ne prévoit pas que cela, sinon, je l’aurais refusée ! Cette réforme est en fait la dernière chance que nous ayons pour à la fois consolider l’AVS, le premier pilier dans tous les sens du terme de tout notre système d’assurances sociales, mais aussi afin de garantir le niveau des rentes pour toutes les personnes qui vont partir à la retraite à plus ou moins long terme. Car nous avons réussi à obtenir des contreparties pour les personnes qui y perdraient. Je peux donc la défendre parce que c’est une réforme équilibrée, qui est non seulement nécessaire mais qui remplit les objectifs que je m’étais fixés.

Une des contreparties est la meilleure couverture du travail à temps partiel dans le 2e pilier qui concerne surtout les femmes. Mais cela a aussi un coût qui réduit le pouvoir d’achat des bas salaires. Que dites-vous à une jeune vendeuse qui travaille à temps partiel et ne gagne pas 3000 francs par mois ?

Je lui dirais deux choses. La réforme améliore la situation des personnes qui travaillent à temps partiel parce que celui-ci est pris en compte, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement. Ensuite, ces personnes doivent certes cotiser plus, comme toutes les autres d’ailleurs, mais elles ont accès au 2e pilier, ce qui leur permettra d’améliorer leur situation à l’âge de la retraite. Nous avons aussi tenu compte de la question du pouvoir d’achat des bas salaires : on ne pouvait pas leur demander de cotiser depuis le premier franc de revenu. On n’a donc pas supprimé la déduction de coordination comme le voulait la droite, mais on l’a abaissée, à la fois pour tenir compte des objectifs de retraite, mais aussi de leur quotidien actuel.

Vous êtes opposée à la solution de la droite dure qui veut tout compenser dans le 2e pilier ?  

Si toutes les baisses de rentes sont compensées dans le 2e pilier, on pénalise particulièrement les personnes qui ont des bas revenus. En compensant cette baisse de rente par 70 francs dans l’AVS, on renforce le 1er pilier qui est le pilier le plus favorable aux femmes. Pourquoi ? Les modifications apportées par la 10e révision de l’AVS avec le bonus éducatif et le splitting ont si bien amélioré la situation des femmes qu’elles touchent plus de rentes que les hommes alors qu’elles cotisent moins. Cette surcompensation nécessaire, voulue, a atteint son objectif dans l’AVS. Alors que ce n’est pas le cas dans le 2e pilier où les femmes ont des rentes beaucoup moins importantes que les hommes.

Pourquoi les femmes devraient-elles travailler plus longtemps alors que l’égalité salariale est à la peine et qu’elles assument la grande majorité du travail non rémunéré ?

Il faudrait le demander à quelqu’un de droite ! Pendant les travaux parlementaires, nous avons proposé de ne pas relever l’âge de la retraite des femmes, ce qui a été largement refusé par le Parlement. Nous avons proposé de n’augmenter l’âge de la retraite des femmes que dans la mesure où la différence de salaire se réduirait. Il y aurait eu un mécanisme d’adaptation : on gagne 2% d’égalité salariale, on travaille un ou deux mois de plus. Mais bien sûr, cela a été refusé. Nous avons dû faire des compromis, et chercher des solutions, que nous avons trouvées, puisqu’il y a ces améliorations dans le 2e pilier, pour les temps partiels et les petits revenus. Et avec l’augmentation de 70 francs, on permet à une femme (ou à un homme) qui a un revenu de moins de 40 000 francs de prendre une retraite à 64 ans sans diminution de rente par rapport à la situation actuelle. C’est une compensation qui nous paraît extrêmement importante : ces femmes-là ne vont rien perdre, elles vont y gagner, comme tous les autres, avec la consolidation du système.

Pourquoi le Non n’est-il pas une option pour vous ?

Parce qu’un Non le 24 septembre signifierait qu’on maintient la situation actuelle. Dans le meilleur des cas, on arrive éventuellement à bloquer les propositions de réforme absolument négatives pour les assuré(e)s et les cotisant(e)s voulues par la droite. Mais cela veut aussi dire beaucoup d’énergie et d’investissement. Et au final, il n’y aurait toujours pas de solution pour éviter que le trou du fonds AVS ne se creuse. On a longtemps dit, à juste titre, que les prévisions étaient toujours assez pessimistes. Mais même si on est moins négatif que les prévisions actuelles pour les dix prochaines années, on ne peut occulter l’arrivée massive des désormais « papy-boomers », à la retraite. C’est inévitable. Et c’est ce passage-là qui nécessite des moyens supplémentaires. Et si on ne fait rien, on n’aura plus les moyens de payer les rentes.

Liliane Maury Pasquier, conseillère aux Etats

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Semaines décisives pour l’AVS

Semaines décisives pour l’AVS

Paul Rechsteiner, président de l’USS met en garde : « Ne nous laissons pas berner! »

Les vacances arrivent à leur fin, la campagne sur Prévoyance vieillesse 2020 est lancée. L’issue de la votation reste ouverte.

Les syndicats s’engagent avec toutes les autres organisations de salarié(e)s pour un double Oui. Cet engagement uni est indispensable parce que les citoyens et les citoyennes se voient confrontés à une grande confusion.

Les adversaires eux-mêmes ne contestent pas que l’AVS a besoin de recettes supplémentaires. Mais au lieu d’accepter le modeste financement additionnel par le biais de la TVA, ils soutiennent le Non dans le but d’enfin posséder un levier qui leur permette de réduire les prestations, ce pour quoi ils n’ont pas encore réussi à trouver de majorité.

La politique de l’endettement est toxique pour les assurances sociales. Nous l’avons amèrement constaté avec l’assurance-invalidité. La solidité du financement de l’AVS n’est comparable à aucune autre. Ce fût le cas jusqu’à maintenant. Nous versons les mêmes cotisations salariales depuis 1975, alors que le nombre de retraité(e)s a plus que doublé depuis. Une seule fois, il y a 20 ans, il a fallu ajouter un point de TVA.

Et maintenant, il faut à nouveau 0,6% de TVA. Il ne sera plus jamais possible de financer l’AVS à un coût aussi avantageux. Notre portemonnaie ne sentira d’ailleurs pas la moitié de cette augmentation, 0,3%, puisque nous la payons déjà aujourd’hui. Si le Non l’emporte, ce 0,3% est perdu pour l’AVS. Il s’agit de plus d’un milliard de francs.

L’avenir de l‘AVS n‘est assuré que si l’autre partie du projet obtient aussi la majorité du peuple : la révision conjointe de l’AVS et de la loi sur la prévoyance professionnelle obligatoire, donc la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020.

Le relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans est douloureux pour plus d’une personne. C’est compréhensible. Toutefois, en fin de compte, quand on prend tout en considération, le projet est clairement positif. Pour la première fois depuis des décennies, les rentes AVS seront à nouveau améliorées : 840 francs par an pour les personnes vivant seules et plus de 2700 francs pour la majorité des couples. Ce sont des améliorations qui se ressentent dans le budget des ménages à revenus modestes. N’oublions pas non plus les améliorations qu’apporte la réforme aux personnes qui travaillent à temps partiel et aux salarié(e)s âgés.

Les prochaines six semaines sont déterminantes pour l’avenir de nos retraites. Et montreront la voie quant à l’avenir de l’AVS, cette pièce maîtresse de l’Etat social suisse. Nous avons tout en main pour pouvoir gagner cette votation. Contre ceux qui veulent nous berner en montant les jeunes contre les vieux.

Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale suisse

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Un réveil douloureux !

Un réveil douloureux !

Vous avez certainement aussi pu le lire : ce matin le premier sondage concernant les prochaines votations de septembre vient d’être publié. Certes, les sondages restent des sondages. Mais je suis quand même très inquiet : une majorité des citoyen-ne-s compte rejeter la réforme des retraites qui est absolument nécessaire et urgente.

Nous devons empêcher qu’un tel scénario ne se produise. Avec la Prévoyance vieillesse 2020, nous avons sur la table un compromis qui est bon et équilibré. Il garantit le financement des rentes et renforce enfin l’AVS.

Nous devons mettre toute notre énergie dans la bataille et faire comprendre les enjeux ! Quiconque rejette la réforme doit en connaître l’alternative : c’est l’âge de la retraite à 67 ans et une réduction des rentes.

Comment nous soutenir ?

Si nous parvenons à récolter 30’000 francs en une semaine, nous pourrons réserver davantage de écrans publicitaires dans les gares et promouvoir les arguments en faveur du OUI. Aidez-nous!

Je lutte pour la réforme des retraites en faisant un don.

Grâce à votre don, vous pourriez inverser la vapeur !

Cordiales salutations

Christian Levrat, conseiller aux Etats et président du PS Suisse

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Réforme des retraite à l’italienne ? Non merci !

Réforme des retraite à l’italienne ? Non merci !

En 2010, le parlement italien a adopté une réforme des retraites aux conséquences catastrophiques pour les personnes qui allaient prendre leur retraite. L’âge ordinaire de la retraite a été très rapidement relevé et lié à l’espérance de vie moyenne : si cette dernière augmente pour les plus de 65 ans, cet âge augmente également, le parlement et le gouvernement italiens n’ayant pratiquement plus aucune marge de manœuvre ici. Et en 2013 et en 2016, le lien établi avec l’espérance de vie moyenne entraîna déjà un relèvement de l’âge de la retraite La prochaine étape est prévue pour 2019 : en l’espace de douze mois, l’âge de la retraite sera relevé de cinq mois. À partir de cette date, il sera de désormais de 67 ans pour les Italien(ne)s. Cela, sans qu’il soit tenu compte de la situation désastreuse dans laquelle se trouve le marché du travail dans ce pays, ni de l’espérance de vie différente selon le niveau de formation. S’il est vrai que ce relèvement radical de l’âge de la retraite suscite en ce moment une opposition au sein de la population, le parlement et le gouvernement ont les mains liées. Ils sont prisonniers de l’automatisme mis en place.

La Suisse pourrait aussi connaître pareil gâchis. S’il en va selon la volonté d’economiesuisse & Cie, notre AVS devrait également appliquer des règles de stabilisation. En effet, leur « plan B » prévoit une hausse automatique de l’âge de la retraite dépendant du niveau du fonds de compensation de l’AVS. Mais certaines interventions parlementaires prévoient aussi un lien avec l’espérance de vie. Ce qui est déjà réalité en Italie menace-t-il de le devenir aussi en Suisse ?

Mais heureusement que dans notre pays, les citoyen(ne)s peuvent mettre le holà à pareil non-sens. En disant deux fois OUI à la réforme « Prévoyance vieillesse 2020 » le 24 septembre, nous pouvons garantir un financement judicieux de l’AVS. Et faire par là obstacle à une hausse technocratique de l’âge de la retraite.

Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l’USS, responsable du dossier de la prévoyance vieillesse

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La raison pour laquelle les patrons et l’UBS font campagne contre « Prévoyance vieillesse 2020 »

Ce qui est bon pour l’AVS ne l’est pas pour Ermotti & Cie de l’UBS. Raison pour laquelle les patrons et l’UBS font campagne contre « Prévoyance vieillesse 2020 »

La réforme « Prévoyance vieillesse 2020 » garantira les rentes de vieillesse via des cotisations supplémentaires. Et à travers l’augmentation des rentes AVS, elle renforcera cette dernière dont le financement suit le principe de la répartition. Dans un contexte de taux d’intérêt bas, c’est économiquement judicieux. Mais pourquoi alors les patrons, l’UBS et l’USAM s’emportent-ils à ce point contre cette réforme ?

Ce n’est certainement pas à cause du relèvement de l’âge de la retraite des femmes. Les employeurs et l’UBS veulent en effet que cet âge soit encore plus relevé. Il ne s’agit pas non plus de celles et ceux qui « ne sont pas encore nés ». S’ils étaient vraiment déterminants, l’USS devrait bel et bien fermer des secteurs d’affaires qui favorisent les dommages à l’environnement et mettent à mal les perspectives des bas et moyens revenus.

Ce dont il s’agit, c’est, bien sûr, d’argent. Pour les hauts revenus ainsi que les banques et les assurances, l’AVS n’est pas, disons-le avec élégance, optimale. C’est pourquoi les employeurs et l’UBS combattent toute hausse des rentes AVS. Et c’est aussi pourquoi ils veulent relever l’âge de la retraite.

L’UBS ne gagne pratiquement rien avec l’AVS. Mais si les gens économisent individuellement sur des comptes de prévoyance vieillesse en vue de leur retraite, c’est pour elle de la monnaie sonnante et trébuchante. Aujourd’hui, les banques et les assurances gèrent environ 100 milliards de francs de fonds de prévoyance dans le cadre du 3e pilier (3a). Même avec une marge d’intérêts très prudemment estimée à plus de 1 % environ, les banques et les assurances encaisseraient plus de 1 milliard de francs par an. S’y ajoutent des émoluments pour les placements de fonds, qui peuvent représenter plusieurs pourcents.

L’AVS est une bénédiction pour les bas et moyens revenus. Pour les gros salaires, elle ne l’est de toute évidence pas, heureusement. Les bonus les plus élevés, soit des millions de francs, sont en effet aussi soumis aux cotisations AVS, alors que les rentes de cette dernière sont plafonnées (2 350 fr./mois pour les personnes vivant seules, 3 525 fr./mois pour les couples).

L’USS a estimé les effets redistributifs. Les calculs montrent que la situation financière de la personne qui gagne 14 000 francs ou plus par mois serait meilleure si elle avait une prévoyance vieillesse individuelle ; et cela, aussi avec un compte de prévoyance onéreux du pilier 3a. Celle des salarié(e)s ordinaires est par contre bien meilleure avec l’AVS. Une personne professionnellement active dont le salaire mensuel se monte à environ 6 000 francs, c’est-à-dire qui touche un salaire moyen, ne pourrait guère, financer ses dépenses sans l’AVS, une fois à la retraite. Elle devrait mettre de côté plus de 5 % de son salaire de plus qu’aujourd’hui pour sa prévoyance vieillesse afin d’arriver au même niveau de rente qu’avec l’AVS. De plus, l’employeur ne contribue en rien à la prévoyance vieillesse individuelle.

Pour les salarié(e)s ordinaires, il n’existe rien de mieux que l’AVS. C’est pourquoi ils devraient dire OUI en septembre à « Prévoyance vieillesse 2020 ». Les patrons et l’UBS combattront cette dernière, avec des faciès torturés à cause de toutes celles et tous ceux qui ne sont pas encore nés. Et aussi avec beaucoup d’argent pour financer des annonces, des affiches et des manifestations. Pour eux, il s’agit en effet d’investir pour leurs futurs profits.

Daniel Lampart, économiste en chef de l’USS

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Oser affronter les défis de notre temps

Oser affronter les défis de notre temps

Pour produire des résultats concrets, nous devons partir de la réalité du moment, si amère soit-elle. La Prévoyance vieillesse 2020, aborde les nouveaux défis de notre temps en renforçant notamment la solidarité par les améliorations qu’elle apporte dans l’AVS. Si le projet reste un compromis, il demeure nécessaire d’aller de l’avant en gardant à l’esprit des objectifs sur le long terme.

Le dossier de la prévoyance est certainement l’un des enjeux majeurs que notre génération a à aborder.

Agir aujourd’hui

En premier lieu, chacune et chacun devrait se souvenir que, sur cette question comme sur toutes, il n’existe pas d’option qui produise des résultats concrets sans partir de la réalité du moment, que celle-ci plaise ou non. Et de ce point de vue, ni l’augmentation de l’espérance de vie, ni le vieillissement progressif de notre population ou l’affaiblissement qui en découle du rapport entre actifs et retraités, ni encore la baisse des taux d’intérêts ne peuvent être contestés. Ils constituent des défis nouveaux et leur accumulation touche à la fois le premier et le second pilier, alourdissant de façon extrêmement conséquente l’enjeu pour notre système de prévoyance.

Dans ce contexte, ne rien faire conduirait à affaiblir, d’abord financièrement, puis politiquement, tout l’édifice de la prévoyance bâti depuis des décennies et constituant l’un des ciments sociaux de notre pays. Certains y songent naturellement, considérant que la prévoyance peut être davantage laissée à la responsabilité individuelle, admettant ainsi implicitement qu’elle pourrait se concevoir à géométrie beaucoup plus variable entre les plus aisés et les plus fragiles d’entre nous et sous-entendant également qu’elle pourrait représenter de juteux marchés pour la branche de la finance et de l’assurance. Admettre aujourd’hui le principe d’une réforme de notre système de prévoyance est donc nécessaire et revient à s’engager en faveur d’une consolidation de ce ciment social.

Renforcer la solidarité 

En second lieu, la gauche doit avoir à cœur de concrétiser l’une de leurs plus anciennes revendications. Tout en confirmant la complémentarité entre premier (AVS) et second (LPP) pilier, la réforme qui nous est proposée renforce le premier, c’est-à-dire celui qui, de la façon la plus égalitaire, offre un socle de prévoyance pour toutes et tous et celui qui est construit sur le principe de solidarité entre les générations. Ce renforcement de l’AVS, c’est notamment la consolidation financière par une augmentation modeste des cotisations (0,3 %), par l’attribution à l’AVS de 0,17 point de TVA aujourd’hui réservé au budget général de la Confédération et par le relèvement progressif de 0,6 point nouveau de TVA en faveur de ce premier pilier.

Au total, plus de 4 milliards de francs par an viendront ainsi consolider le principal pilier de nos assurances sociales. Cela permettra notamment de relever de 70.-/mois les nouvelles rentes des personnes seules et de 150 à 155% d’une rente simple le montant plafond des rentes de couple. Un premier pilier plus solide, des prestations consolidées pour une vingtaine d’années au moins dans le volet le plus égalitaire de la prévoyance et l’affirmation que le défi financier de la prévoyance ne peut se résoudre principalement par l’abaissement des prestations : voilà l’option politique que nous devons voir dans le choix qu’a fait le Parlement et que nous sommes appelés à ratifier.

Aller de l’avant

Certes, deux éléments en particulier de cette réforme sont douloureux, et surtout difficiles à admettre pour le Parti socialiste qui s’y est toujours opposé : l’égalisation progressive de l’âge de la retraite des femmes et des hommes à 65 ans alors que l’égalité n’est pas encore réalisée dans le monde professionnel et l’abaissement du taux de conversion de 6,8  à 6 %. A ce sujet, retenons trois questions :

  • les mesures de renforcement de la couverture des personnes travaillant à temps partiel, des moins bien rémunérés ainsi que les mesures de flexibilisation de l’âge de la retraite ne vont-elles pas dans le bon sens en offrant une part de compensation à ces désagréments, en maintenant la possibilité de partir à 64 ans avec une rente proche du niveau actuellement en vigueur ou encore en offrant des possibilités accrues de départ en retraite dès 62 ans pour celles et ceux qui, avec l’âge, peinent à trouver leur place sur le marché du travail ?
  • en cas de rejet de la réforme qui nous est proposée (rejet qui n’apportera aucune amélioration concrète dans l’égalité professionnelle entre femmes et hommes), une autre réforme nous permettra-t-elle d’échapper à ces deux mesures ?
  • une autre réforme de la prévoyance dans notre pays ne risque-t-elle pas au contraire de faire réapparaître le spectre d’une retraite à 66, 67 ou 68 ans, respectivement d’un affaiblissement de l’AVS ?

Être conséquent

Enfin, et pour conclure, il n’est pas inutile de se demander sur quelle majorité l’on imagine pouvoir compter au Parlement pour renforcer, davantage que cela est proposé ici, le premier pilier de notre prévoyance, le plus juste, le plus solidaire et celui pour lequel le PS s’est toujours engagé ?

Pour conclure, formons le vœu qu’une fois encore, notre Parti saura affirmer que, lorsque le contexte change, nos combats trouvent de meilleures issues dans la réforme que dans la conservation.

Laurent Kurth, Conseiller d’État (NE)

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Réforme PV2020 et taux de conversion

Réforme PV2020 et taux de conversion

Dans le cadre de la réforme PV2020, le taux de conversion passera de 6.8% à 6.0%. Cette modification, nécessaire, entrainera, bien évidemment, une baisse des rentes qui sera compensée par un relèvement de la rente AVS.  

De quoi parle-t-on ?

Taux de conversion, taux technique, avoir obligatoire ou sur-obligatoire, primauté de prestations ou des cotisations… que de termes qui semblent compliqués. Il est vrai que durant toute notre vie active nous pensons peu à la retraite. Mais quand elle arrive, il s’agit de comprendre.

En bref, la LPP est une épargne forcée, épargne à laquelle participent employé-e-s et employeurs tout au long de la vie active des personnes. Lorsque l’âge de la retraite arrive, le droit de toucher cette épargne est activé et les caisses de pension redonnent aux cotisant-e-s, le plus souvent sous forme de rentes, l’avoir ainsi accumulé. La rente annuelle correspond au 6.8 % de la partie obligatoire et à un pourcentage, en général plus bas, de la partie sur-obligatoire (cotisée sur le salaire dépassant le salaire de coordination). Mais d’où vient ce 6.8% et pourquoi doit-il diminuer ?

Calcul du taux de conversion

Il y a encore quelques années, l’espérance de vie d’un homme était d’un peu moins de 80 ans. Pour les femmes, cette espérance était et est toujours plus élevée.

Prenons ici le cas d’un homme qui, ayant atteint 65 ans, pouvait envisager, mathématiquement, 15 ans de retraite. Ce qui veut dire que son avoir, payé annuellement, devait être réparti sur 15 années. Donc, pour chaque 100.- cotisés, il recevait 100 divisé par 15, soit 6.67 francs. Nous sommes donc dans la fourchette du taux de conversion fixé à 6.8%. Or, l’espérance de vie a augmenté et se situe aujourd’hui, toujours pour ce même homme, au-dessus des 82 ans, ce qui est certes très réjouissant, mais signifie 17 ans de retraite et donc un taux de conversion de 100 divisé par 17, soit  5.88%. Pour faire face à cette augmentation de l’espérance de vie, nous avons deux options :

  • soit on diminue le taux de conversion
  • soit, pour garder le même taux, on augmente l’âge du départ à la retraite

Le paquet PV 2020 va dans le sens de la première option. Cette manière de faire est socialement raisonnable au vu des difficultés, pour les plus de 50 ans, de trouver du travail.  Quel patron accepterait d’employer des personnes jusqu’à 67 ans ?

L’AVS, une compensation solidaire et équitable

Cette diminution du taux de conversion entraine une diminution des rentes. Il faut donc absolument la compenser. La solution ici passe par un renforcement du premier pilier, celui de l’AVS. L’AVS est un système génial car il est horizontal. Ce qui veut dire, en gros, que ce que vous payez aujourd’hui est directement versé aux ayants droits. En proposant une augmentation de 70.- par mois de la rente, le projet PV 2020 compense partiellement la perte subie par la diminution du taux de conversion.

Il ne faudra toutefois pas s’arrêter là, car tout prête à croire que la durée de vie des personnes va encore augmenter. Il faudra donc continuer de renforcer l’AVS pour maintenir le niveau de vie et, partant, la qualité de vie des retraité-e-s.

Nous avons encore jusqu’au 24 septembre pour expliquer aux non-convaincu-e-s les autres avantages de ce compromis, certes pas parfait, mais ô combien nécessaire !  Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Pire, le plan B, travailler jusqu’à 67 ans, est sur la table des opposant-e-s.

Benoit Piller, Président du PS Fribourgeois

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Le plan B du PLR à Prévoyance vieillesse 2020 coûtera bien plus cher

Le plan B du PLR à Prévoyance vieillesse 2020 coûtera bien plus cher

Plus d’un parmi vous ont dû avoir des sueurs froides ce week-end en découvrant le plan B du PLR à Prévoyance vieillesse 2020 (PV 2020). Surtout celles et ceux qui ne gagnent pas beaucoup ou tout simplement normalement. Ce que le PLR propose en cas d’échec de PV 2020 coûterait très cher, beaucoup plus cher. Et comme par hasard, la revendication du PLR de la retraite à 67 ans, défendue becs et ongles jusqu’il y a peu, a disparu du « wording » du parti. Mais ne nous leurrons pas.

Economiesuisse, l’Union patronale et l’USAM ont décidé de faire le dos rond depuis quelques mois. Quasiment jusqu’à la votation finale sur la réforme de la Prévoyance vieillesse, ils n’en démordaient pas : l’âge de la retraite doit augmenter, jusqu’à 67 ans au moins. Et si possible, sans que le peuple ne puisse se prononcer, en instaurant un mécanisme d’intervention automatique fortement douteux sur le plan technique et démocratique. L’âge de la retraite aurait ainsi augmenté automatiquement dès que les réserves de l’AVS seraient descendues en-dessous d’un certain niveau.

Heureusement, ils n’ont pas réussi à s’imposer au Parlement. Mais il est clair que ceux qui veulent faire échouer Prévoyance vieillesse 2020 n’ont de loin pas abandonné. Même s’ils font semblant actuellement d’avoir oublié leur revendication centrale. Dans leur plan B, composé de « trois petits paquets », ils l’appellent désormais des « mesures techniques ». La libérale NZZ am Sonntag les décrit comme des mesures politiquement peu contestées, alors que ce n’est pas le cas. Il y a encore quelques mois, le relèvement automatique à 67 ans faisait partie du plan B, enrobé dans le concept de « dépolitisation » de l’âge de la retraite. Ce qui vaut d’ailleurs aussi pour la « dépolitisation du taux de conversion » voulue par Nantermod et ses coéquipiers du PLR. A savoir, tout ramener à des mesures techniques, sorties du champ démocratique. Le fait est que l’USAM clamait encore il y peu, dans un communiqué, que le « relèvement progressif de l’âge de la retraite à 67 ans » était un « impératif absolu ».

Dizaines de milliers de francs plus cher

Il ne faut pas être devin pour comprendre que derrière ces mesures techniques, se cache une nouvelle mouture de cette idée centrale. Economiesuisse, l’Union patronale et l’USAM, le PLR et l’UDC veulent non seulement faire travailler les gens plus longtemps, mais ils propagent aussi une solution qui reviendrait bien plus cher aux bas et moyens revenus. La baisse du taux de conversion de leur plan B serait compensée uniquement dans le 2e pilier. Et cela reviendra très cher aux jeunes qui ont de bas revenus. Un homme de 24 ans dont le revenu annuel est de 40 000 francs devrait, selon les calculs fournis au Parlement, payer 30 760 francs de plus jusqu’à sa retraite qu’avec Prévoyance vieillesse 2020. Pour un salaire de 55 000 francs, ce seraient même 37’875.

La raison de ces coûts nettement plus élevés réside dans le fait que chacun n’épargnerait alors que pour soi. Dans le plan B, pas de solidarité, au contraire de Prévoyance vieillesse 2020. La votation du 24 septembre porte par conséquent aussi sur cette question centrale : est-ce que le crédo de l’économie qui veut que chacun à l’avenir économise uniquement pour lui-même doit s’imposer ? Ou, en acceptant le supplément AVS, on renforce le pilier le plus solidaire de notre prévoyance vieillesse et qui offre le meilleur rapport coûts/prestations.

Précipiter l’AVS dans les déficits

Economiesuisse, l’Union patronale, l’USAM, le PLR & Co. vont mettre toutes leurs forces dans cette campagne contre Prévoyance vieillesse 2020. En faisant capoter le projet, ils souhaitent précipiter l’AVS dans une spirale de déficits. Le plan B ne l’empêchera pas. Un nouveau projet prendrait plusieurs années. Des années pendant lesquelles l’AVS, sans le financement additionnel octroyé par Prévoyance vieillesse 2020 sera dans les chiffres rouges. Même avec une mise en œuvre rapide du plan B en l’an 2021, comme le prônent ses auteurs, plus de 5 milliards seraient soustrait à l’AVS. C’est ce qu’il faut éviter. Autant voter 2x Oui et assurer les retraites à un coût raisonnable que payer plus tard bien plus et accélérer la retraite à 67 ans.

Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l’USS, responsable du dossier de la prévoyance vieillesse

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